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Films d'animation

Méconnu du public, souvent assimilé à la seule production télévisuelle, le cinéma d'animation japonais est pourtant l'une des formes artistiques actuellement les plus riches. Au Japon, l'animation n'est pas un registre cinématographique mineur. Bien au contraire son audience auprès du public est immense et ce cinéma fait partie intégrante de la culture japonaise. Le cinéma d'animation s'adresse à un public très large. Bien évidemment, il est apprécié des enfants, mais il peut aussi passionner les adultes au travers de productions spécialement réalisées à leur intention. En occident, on parle souvent de « manga» pour qualifier le cinéma d'animation japonais. Or le terme de « manga » désigne au Japon la bande dessinée.

Les dates majeures

- 1917 : les débuts de la production japonaise d'animation, à travers les premiers films de trois pionniers: Ôten Shimokawa, Seitarô Kitayama et Jun.ichi Kôuchi. Dans les années 1920, ils sont rejoints par l'animateur de papier découpé Yasuji Murata, et par deux disciples de Kitayama, Sanae Yamamoto et Hakusan Kimura.

- 1927 : la Baleine, film de silhouettes (ombres chinoises) de Noburô Ôfuji. Disciple de Kôuchi, il prend pour matériau le chiyogami (papier traditionnel japonais, translucide et coloré), au rendu largement amoindri par la prise de vues en noir et blanc. Ofuji créera une seconde version, en couleur, de la Baleine en 1952, pour laquelle il utilisera cette fois du papier de cellophane coloré.

- 1943 : l'Araignée et la tulipe, chef-d'oeuvre de Kenzô Masaoka (réalisateur en 1932 du premier dessin animé parlant au Japon). Réalisé en pleine guerre du Pacifique, le film se démarque résolument des productions de propagande commandées et dirigées par les services de l'armée, tel le Momatarô le marin divin réalisé l'année suivante par son disciple Mitsuyo Seo, le 1er long métrage japonais d'animation.

- 1956 : Tôei, l'un des grands studios sur le plan historique au Japon, lance son département de dessin animé, marquant les débuts d'un développement sans précédent de la production. Tôei Animation est aujourd'hui encore l'un des principaux, si ce n'est le principal producteur (en quantité) de dessin animé au Japon.

- 1958 : La légende du serpent blanc de Taiji Yabushita est le 1er long métrage de Tôei.

- 1960: les fondateurs du Trio de l'animation, et en particulier Yôji Kuri, marquent les débuts d'une production japonaise « d'auteur » en animation.

- 1963: démarrage des séries télévisées hebdomadaires en animation limitée, sous l'impulsion d'Osamu Tezuka et de son studio Mushi Production, avec Astro le petit robot. C'est encore Tezuka qui instaure le standard de la couleur pour ce format avec le Roi Léo deux ans plus tard.

- 1968: le premier long métrage d'Isao Takahata, les Aventures de Hols, prince du Soleil bouleverse tous les standards établis, y compris au studio de Tôei, et annonce un tournant historique. Trois ans plus tard, l'Île au trésor des animaux, film marqué par la « patte» de Hayao Miyazaki, signe la fin d'un « âge d'or» au studio de Tôei, qui donnera désormais priorité aux séries télévisées.

- 1974: Heidi: mis en scène par Takahata, initie un nouveau standard de qualité pour le format télévisé de série.

- 1977: le Croiseur spatial Yamato, adaptation animée d'un space opera tragique en bande dessinée de Reiji Matsumoto, déclenche un engouement désigné au Japon par le terme d'« amine-boom ». Cet auteur se verra adapté à maintes reprises dans les années suivantes, avec des titres comme Galaxy Express 9990u Albator.

- 1978 : avec la première série TV de Gundam, Yoshiyuki Tomino établit un nouveau sous-genre, celui du «robot réaliste ». La saga est encore déclinée de nos jours; Miyazaki fait ses débuts en mise en scène avec la série TV Conan le fi1s du futur; l'année suivante le voit mettre en scène son premier long métrage, le Château de Cagliostro.

- 1983: lancement d'un nouveau format de production, avec l'apparition de séries destinées directement au marché de la vidéo.

- 1985 : lancement à Hiroshima d'un festival international du film d'animation; fondation autour de Miyazaki et Takahata du studio Ghibli, dont le premier film, le Château dans le ciel, sort l'année suivante.

- 1988: le Tombeau des lucioles de Takahata et Mon voisin Totoro de Miyazaki sortent en salles en un programme commun; avec Akira, Katsuhiro Ôtomo adapte lui- même sa bande dessinée au cinéma.

- 1995 : Mamoru Oshii adapte à l'écran la bande dessinée cyberpunk Ghost in the shell.

- 1997 : Perfect Blue, film à suspense dévoilant un envers du décor du show-business japonais, révèle son metteur en scène, Satoshi Kon ; la série TV culte Evangelion, de Hideaki Anno, trouve une nouvelle conclusion sur grand écran ; Princesse Mononoke, épopée de la dernière chance signée par Miyazaki, bat des records historiques de fréquentation. .

- 2001 : sortie du film le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki. En trois mois à peine d'exploitation, le film bat tous les records d'entrées au Japon (déjà plus de 18 millions de spectateurs). Ouverture à Tôkyô d'un musée de l'animation conçu par Hayao Miyazaki autour des oeuvres du Studio Ghibli.

Quelques réalisateurs

Hayao Miyazaki

Makoto Shinkai